«Je détestais chacune de mes tâches de naissance jusqu'à ce qu'une main les transforme en carte au trésor. Maintenant, je les expose comme des balises pour le retour improbable de ce regard complice.»
Chaque nuit je t'écris de Patricia Benito exhume ces non-dits qui rouillent les cœurs, ces SOS étouffés sous les paupières, ces mots prisonniers des tiroirs. C'est l'adieu élastique des âmes en sursis, les doigts noués d'espoir en secret, ces confidences murmurées à l'absence. Un inventaire des cicatrices qu'on garde pour des fantômes.
Ce livre est une danse solitaire avec l'ombre, un coup de poing sur la table des souvenirs. Mausolée des possibles avortés et sphinx posté au carrefour des choix : ultime veille avant l'oubli, rechute calculée, compte à rebours avant l'effacement. C'est la chute avant de toucher le fond, le réveil dans des draps froids où persiste l'empreinte d'un souffle disparu.