Cette nuit où l’espoir a surgi des flots, les sauveteurs de l’Open Arms ont navigué sept heures avant d’apercevoir l’impensable. À l’horizon, un esquif à moitié submergé semblait abandonné des vivants. C’est alors qu’un geste fragile a déchiré le silence : une main tremblante émergeait des débris. Josepha, seule survivante de ce naufrage, venait de passer des heures accrochée à l’épave, son courage défiant l’océan.
Durant les jours suivants à bord, son récit a pris forme entre les vagues. Ancienne institutrice au Cameroun, elle fuyait un mariage violent qui avait brisé son rêve de maternité. Chaque mot racontait sa traversée de l’enfer : les espoirs engloutis, la lutte pour survivre, puis cette main tendue vers la lumière. Son histoire, un chant de résilience porté par les courants.
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